mardi 9 juillet 2013

La musique du film


Une écriture en 2 temps

Un premier travail d’étude, de recherche d’idées et de composition musicale a été réalisé à partir du scénario. Ce travail très en amont, en plus de donner du temps à l’acte créatif, permet d’échanger longuement avec l'auteur et réalisateur sur la justesse des choix, sur le sens du rapport image/musique et, sur la place de cette dernière dans l’œuvre cinématographique.

La musique peut ainsi plus aisément devenir, dans le champ qui est le sien, un véritable acteur du film. Point important pour le projet Ainara, ce travail en amont permet aussi d’anticiper les réalités humaines, techniques et financières de la mise en œuvre de la composante musicale du film.

Le travail effectué durant le 1er temps d’écriture musicale

A ce jour, une vingtaine de séquences musicales, allant de quelques secondes à plusieurs minutes de durée, ont été réalisées sous forme de partitions et de maquettes sonores et présentées au réalisateur.
Développées essentiellement à partir d’outils informatiques, l’ensemble de ces musiques restent modelables à souhait. Elles seront naturellement pour la plupart mises à nouveau sur l’atelier dans un temps ultérieur de travail.
Le deuxième temps de travail, après le tournage et le 1er montage du film, correspond à la dernière phase d’écriture musicale, à nouveau à des échanges avec le réalisateur, et de réglage sur les images suivi du travail d’interprétation et d’enregistrement de la musique.

Le projet régional

La musique d’Ainara s’inscrit dans un projet régional aquitain, mais aussi transfrontalier, en relation avec les structures de diffusion locales. Elle intégrera aussi des artistes basques étrangers à ces structures : Voix, Txalapartari.

Rapport musique - image

Différents rapports musiques - images seront développés dans le film.
Le plus souvent, la musique n’essaiera pas de traduire ou commenter directement les images ou les événements mais cherchera plutôt, à sa manière, à donner une couleur au film, à envelopper ou faire flotter l’histoire dans un sentiment, ou un lent vertige, un peu « hors temps ». Parfois tout de même, celle-ci soulignera des moments précis (moments de suspense) et relèvera le caractère de certains personnages, animaux (l’âne Magnoa), ou de la nature elle-même devenue présence et nature sonore. 

La musique basque sera également présente à travers le son des txalaparta (jeu percussif sur poutres de bois) et à travers l’utilisation de deux très anciens et beaux chants basques. Il faut souligner également la participation du groupe Zea Mays avec une chanson magnifique et envoûtante.

La présence et la couleur de la voix féminine sera un des éléments caractéristiques et enveloppant de la musique du projet Ainara.

Peio Çabalette